Celle d'une agression sauvage, survenue le 11 novembre 2016 à Lyon. Ce jour-là alors qu'il attendait le bus, Marin a pris la défense d'un couple qui s'embrassait en public et importuné par des jeunes. Aujourd'hui handicapé, Marin est en phase de rééducation.
"La Tête Haute", nom éponyme de l'association créée après le drame par Audrey Sauvajon, est sorti la semaine dernière aux éditions Flammarion. "J'espère que ce n'est pas un livre larmoyant, parce que même si l'histoire de Marin est très difficile, ce livre est surtout un message d'espoir et c'est ce que je veux faire passer", explique-t-elle.
"Prendre du recul sur l'émotion"
De ses galères avec le corps médical à sa dépression post-traumatique, Audrey Sauvajon revient en profondeur sur son parcours depuis l'agression de Marin. Une façon "de se délester de quelques poids et d'avancer plus légèrement", mais aussi de "prendre du recul sur l'émotion".
Car pour elle, même si elle pense "ne pas avoir de solution toute faite", il ne faut "pas rester uniquement sur sa douleur, mais essayer de la transformer". Elle témoigne de son cas personnel : "quand ça nous est arrivé, on avait deux choix : soit se replier sur nous et pleurer, ce qu'on a fait aussi. Mais pour nous, il était important d'en faire quelque chose, de donner du sens à ce qui s'est passé et nous ça fait du bien d'aider les autres".