"Pas de traitement immédiat"
"Le travail de recensement poursuivi depuis par EDF et Framatome a permis d'identifier 16 générateurs de vapeur (GV) installés sur six réacteurs en exploitation: les réacteurs n°3 et 4 de Blayais, le réacteur n°3 de Bugey, le réacteur n°2 de Fessenheim, le réacteur n°4 de Dampierre-en-Burly, ainsi que le réacteur n°2 de Paluel", détaille le groupe.
"A ce stade de l'instruction technique portant sur ces composants, EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l'aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat", indique le groupe dans un communiqué, ajoutant que sont aussi concernés des équipements destinés au futur réacteur EPR de Flamanville (Manche).
"Concernant les équipements non encore en service, sont concernés les 4 générateurs de vapeur et le pressuriseur du réacteur EPR de Flamanville 3, ainsi que 3 générateurs de vapeur neufs non encore installés destinés à la réalisation des chantiers de remplacement des générateurs de vapeur des réacteurs n°5 et 6 de Gravelines", poursuit EDF.
En France, EDF exploite 58 réacteurs nucléaires localisés dans 19 centrales.
L'ASN ne s'est pas encore exprimée
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) se prononcera définitivement dans quelques semaines sur ces problèmes de fabrication, elle mène ce mercredi une inspection dans l'usine Framatome où ces pièces ont été fabriquées.
"A ce stade on considère qu'il n'y a pas matière à arrêter les réacteurs concernés. Pour autant le sujet doit être investigué jusqu'au bout et c'est le travail qui va être fait dans les prochaines semaines", a déclaré à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN.
"On continue aujourd'hui de recevoir des éléments d'EDF, donc on pourra se prononcer quand EDF et Framatome auront fait le tour du sujet et que nous mêmes nous aurons pu examiner l'ensemble de ces éléments", a-t-il poursuivi.
"Dans ces courriers EDF considère que l'aptitude au service n'est pas remise en cause, c'est bien évidemment des choses que l'on va vérifier dans le cadre de notre instruction", a-t-il souligné.
Une inspection ce jour sur le site de Framatome de Saint-Marcel (Saône-et-Loire)
"On mène aujourd'hui une inspection sur le site de Framatome qui fabriquait ces équipements pour aller voir concrètement sur le terrain et au niveau de l'usine comment ce procédé était mis en oeuvre et éventuellement des informations complémentaires que l'on pourrait voir au cours de l'inspection", a indiqué Julien Collet.
L'inspection a pour but à la fois de bien comprendre l'anomalie mais aussi d'examiner les moyens mis en oeuvre pour identifier les pièces concernées, "pour s'assurer qu'il n'y a pas eu de manque ou d'oubli" dans leur inventaire.
(avec AFP)