"Je trouvais que c'était un sport de garçon"
L'escrime, ça n'était pourtant pas forcément son objectif au départ... "Ma mère cherchait un sport pour mon petit frère, elle m'avait proposé de faire de l'escrime avec lui et j'avais dit non car je trouvais que c'était un sport de garçon ! Erreur ! Finalement c'est avec l'école que j'ai découvert l'escrime. Et je n'ai jamais arrêté."
Depuis, les compétitions s'enchaînent. Membre de l'équipe de France depuis 2013, Auriane Mallo a déjà été sacrée vice-championne de France en 2013. Elle est arrivée troisième aux championnats de France 2016. Sélectionnée dans l'équipe tricolore pour les JO de Rio la même année, l'équipe était allée jusqu'aux quarts de finale.
Nouvelles années, nouveaux enjeux : en juin dernier, elle a reporté l'or en équipe lors des championnats d'Europe en Turquie. Place aux mondiaux, en Egypte, à partir de mi-juillet.
Escrimeuse, kiné et maman
À deux ans de la prestigieuse compétition des JO, la sportive lyonnaise anticipe. Avant même de penser aux qualifications par équipe qui auront lieu en mai 2023, elle s'est mise à la recherche de sponsors. L'enjeu est clair : travailler un peu moins et se dégager du temps pour s'entraîner et récupérer.
"L'objectif c'est d'avoir cet air bag de secours, qui puisse me permettre de ne pas me soucier de l'aspect financier. Et de pouvoir travailler un peu moins, sans m'inquiéter de savoir comment payer le loyer !", explique Auriane Mallo. Quand elle ne manie par l'épée, elle exerce comme kinésithérapeute. Elle est aussi maman, depuis l'année dernière. "C'est beaucoup d'organisation, c'est sûr", reconnaît l'escrimeuse. "Mais c'est possible, à condition d'être bien entourée."
Il lui faudrait ainsi obtenir la somme de 23.000 euros (9.200 euros de coût réel après déductions fiscales via le pacte de performance), pour être concentrée, à fond vers les JO de Paris.