Maître Patrick Uzan : Ces aveux sont comme une délivrance. Pour la première fois depuis plus d'un an, le mis en cause reconnait être responsable de la mort de cette jeune femme alors que jusqu'à présent, il criait à l'injustice. Pour un père, une mère, une sœur… Ces aveux sont très importants, ils sortent un peu de leur cauchemar.
Pour la famille, c'est un pas vers la vérité ?
Oui c'est un pas très important ! Avant ces aveux, la défense plaidait pour un accident purement domestique, ce qui est invraisemblable. Lorsque l'on tue sa compagne par accident, on ne va pas brûler le corps et prétendre tout ignorer de son absence. Aujourd'hui, sa version est plus entendable.
Pensez-vous qu'il est en train de changer sa version, peut-être, parce qu'il a des regrets ?
Le temps fait son œuvre, il doit bénéficier de bons conseils. C'est tant mieux pour la famille et tant mieux pour lui aussi. Je pense qu'il y avait au début, des mécanismes psychologiques qui l'empêchaient d'avouer. Comme un refus absolu et obstiné de dire sa propre responsabilité dans un acte aussi terrible.
Pensez-vous qu'il y aura d'autres aveux ?
Je pense que l'on approche de l'entière vérité. Il doit se délivrer complètement et je pense qu'il le fera.