Un disque qui sent le soleil méditerranéen, tout comme le livre de cuisine dont elle est l'auteure et qui s'intitule "Cuisiner le soleil".
Pour l'occasion, Aurélie Saada a rendu une petite visite à Stéphanie Loire qui lui a posé quelques questions sur sa vie et son parcours.
Comment est-ce que tu résumerais ton nouveau livre ?
"Il aurait pu s'appeler "cuisiner les souvenirs" ou "mettre du soleil dans sa cuisine". J'avais envie de partager les recettes que je fais chez moi, que ce soit pour ma famille ou pour mes amis qui viennent régulièrement manger à la maison. Il n'y a rien de plus beau que de partager un moment de table. Ce livre raconte mes voyages, que ce soit mes origines juives-tunisiennes, les moments que j'ai vécus en Amérique, plein de choses."
La cuisine n'est pas si éloignée de la musique. Il y a beaucoup de créativité, beaucoup d'instinct ?
"C'est marrant parce que je dis souvent que je cuisine comme j'écris des chansons. C'est vraiment la même manière pour moi. Je travaille mes souvenirs, j'essaye de créer de l'émotion pour ceux que j'aime et je veux que ça les touche. Les recettes de cuisines sont comme des chansons !"
Lyon est la ville gastronomique en France. Est-ce que tu as des bonnes adresses à nous donner ? Et est-ce qu'on te demande souvent de bons restaurants ?
"C'est une ville extraordinaire à ce niveau-là ! Il y a une vraie culture du bien manger là-bas. Régulièrement, je vais manger chez de la famille à Lyon. C'est rempli de bonnes adresses, je me souviens notamment du "Bouchon des filles" dans le 1er arrondissement, c'est un très bon souvenir et c'est très bon. De manière générale, on me demande de bons restaurants, c'est vrai ! (rires) Mais j'oublie les noms tout le temps, donc j'ai du mal à faire des recommandations."
On revient à la musique. Tu as sorti ton premier album en solo qui se nomme "Bomboloni". Qu'est-ce que ça veut dire ?
"C'est de l'italien et ça veut dire "beignet". Pour les Tunisiens, c'est un véritable emblème national. C'est une sorte de beignet en forme de disque, avec un trou au milieu, un peu boursouflé et pour moi, c'est le goût de l'enfance. En fait, cet album est une première prise de parole seule, ça me met le trac un peu. J'ai essayé de raconter des choses très personnelles, de l'enfance, de la famille, mais aussi d'amour, de joie, de résilience… Je voulais que ce disque soit une sorte de câlin."
Pour revenir sur ton parcours : tu as sorti trois albums avec le duo Brigitte avant que ça s'arrête. Tu avais besoin d'écrire une autre histoire musicale ?
"Non, c'est un peu la situation qui a voulu ça. Sylvie, ma compagne musicale dans Brigitte, n'avait pas envie de continuer. C'était un peu brutal pour moi, le deuil n'a pas été facile à faire. C'était une vraie rupture. Je ne suis pas du genre à me laisser abattre, c'est ce que je raconte dans cet album d'ailleurs, de se relever, de la résilience. Il fallait que je continue car la musique est trop importante pour moi. Je ne sais pas où ça va mener, mais je fonce."
Tu en parles beaucoup dans "Bomboloni", mais est-ce que l'amour se raconte différemment quand on a 40 ans ?
"Oui, je pense qu'on ne raconte pas les mêmes choses à chaque étape de la vie. L'amour ne se raconte pas de la même manière, c'est évident. Ce qui est intéressant, c'est de voir que l'amour est une photographie du moment que l'on vit. Il faut de la sincérité dans la chanson pour que les gens puissent s'approprier les paroles et l'histoire."
L'interview de Stéphanie Loire est à retrouver, tous les mercredis, à partir de 19h sur Radio SCOOP et en replay.
